Bonjour à toutes et à tous !
Cela fait longtemps que nous n’avons pas publié de nouvel article.
Mais il faut dire que notre veille sur l’univers des relations infidèles …
Sommes-nous trop difficiles ?
Peut-être.
Nous allons essayer de faire un effort.
Commençons déjà avec la traduction résumée d’un article dont le titre a retenu notre attention : Un hacking de Tinder rendrait le hacking du site Ashley Madison bien fade (publié ici).
Traduction résumée
Lorsque Ashley Madison a été piraté en juillet 2015, l’impact a été dévastateur pour les 30 millions d’utilisateurs du site. Pour une entreprise axée les rencontres extraconjugales (le secret et à discrétion), cela peut faire dégâts.
Mais qu’en est-il de Tinder ?
Certes, Tinder ne se présente pas du tout comme un site de rencontres extraconjugales. Ce n’est pas du tout un site qui s’adresse aux infidèles.
Mais c’est une application qui au départ était clairement orientée pour faire des rencontres simples et rapides (trouver des plans culs).
La journaliste Judith Duportail a écrit un article dans The Guardian qui détail ce à quoi pourrait ressembler un hacking de Tinder et d’après elle, un tel hack aurait des conséquences bien plus importantes que dans le cas du hacking d’Ashley Madison.
En vertu des lois de la protection des données de l’Union européenne, les citoyens peuvent demander l’accès à leurs données personnelles collectées par chaque entreprise. Judith Duportail a utilisé cette loi pour accéder aux informations stockées par Tinder à son sujet. Elle a obtenu ces données : près de 800 pages d’archives ! Avec ses conversations personnelles, ses matchs, ses préférences sexuelles ou d’autres infos en tout genre (sur son travail, ses lieux de voyage, ses intérêts et ce qu’elle aimait manger).
Duportail, essentiellement, a prouvé le concept d’une étude de 2017 qui a montré que les utilisateurs de Tinder sont enclins à révéler des quantités excessives d’informations, et tout cela sans s’en rendre compte.
Luke Star, un sociologue de l’université de Dartmouth spécialisé dans l’étude de l’impact des technologies numériques, a déclaré à The Guardian :
Vous êtes naturellement amené à partager vos informations. Sans vous rendre compte de la masse d’informations que vous partagez. Après, il est certain que le fait de voir toutes ces données imprimées peut nous frapper. Nous sommes des créatures physiques. Nous avons besoin de matérialité.
800 pages de données Tinder peut choquer. Mais imaginez le nombre de pages que des sites comme Facebook, Apple ou Google peuvent avoir sur vous.
Certes, aujourd’hui, ces entreprises prennent la protection des données très au sérieux.
Mais comme l’indique le site Tinder sur sa page concernant la protection des données privées :
Aucun système ne peut être complètement sécurisé. Par conséquent, et bien que nous prenions des mesures pour sécuriser vos informations, nous ne pouvons garantir leur sécurité à 100%, et vous ne devriez pas vous attendre à ce que vos informations personnelles, chats ou autres communications resteront toujours sécurisées. Les utilisateurs devraient également prendre soin de la manière dont ils traitent et divulguent leurs informations personnelles et devraient éviter d’envoyer des informations personnelles par courrier électronique non sécurisé.
Sachant que vos parents, vos amis ou votre patron pourraient un jour accéder à vos données, y compris vos messages privés, allez-vous réellement faire plus attention ?